Nicolas "Badinguet" Sarkozy invente le coup d'état prévisionnel
Lors de la conférence de presse du sinistre de l'intérieur comme à l'intérieur, le président de l'UMP, par ailleurs candidat à la présidence de la république, s'est prononcé pour une modernisation des institutions politiques en renforçant le rôle du président de la république. Sarkozy dont on connait l'admiration pour tout ce qui touche les USA veut franchir ainsi un nouveau pas vers l'américanisation de la France en insitituant un véritable régime présidentiel.
Quelques remarques s'imposent à nous :
S'attaquer à l'un des principes de la constitution de 1958 voulue par De Gaulle et à ce qui en fait l'originalité (un régime parlementaire avec un rôle accru du président) c'est trés fort de la part du président d'un parti qui revendique l'héritage Gaulliste. Il est vrai que la constitution de 58 était taillée sur mesure pour un homme de la stature et l'envergure de De Gaulle que le petit Nicolas est loin de posséder.
Le régime présidentiel fait la part belle à l'executif et plus particuliérement à la seule personne du président de la république au détriment du législatif (le parlement) constitué d'assemblées dont les membres sont élus au niveau local. Il conduit au renforcement d'un pouvoir concentré dans les mains du président.
Le régime présidentiel américain repose aussi sur le fédéralisme. Ce qui veut dire qu'une part importante de la politique (en particulier dans l'économie ou l'éducation) est décidée et mise en oeuvre par des institutions locales. En France ses contre pouvoirs n'existent pas ou peu. L'absence de contre pouvoirs et l'affaiblissement de fait du parlement qu'engendrerait l'instauration du renforcement de la fonction présidentielle à la Sarkozy se traduirait donc par une centralisation poussée à l'extrème et par une perte importante de démocratie en particulier au niveau local. Décidément Sarkozy n'aime pas beaucoup la démocratie.
On peut aussi se poser un certain nombre de questions sur le fonctionnement d'un tel régime en cas de cohabitation. Rien n'empêche de penser, qu'à la suite d'une dissolution ou d'une incapacité d'exercice des fonctions présidentielles par exemple, on se retrouve avec un président et une assemblée de bords différents. Comment s'exerce alors le pouvoir? On imagine difficilement un président mettant en oeuvre une politique contraire à ses aspirations ou une assemblée votant,si la réforme Sarkoziste le prévoit toujours (on peut se poser la question), les mesures élaborées par le président.
Sarkozy n'essayerait il pas de refaire le coup d'état de Napoléon le 3ème, surnommé "Badinguet", qui s'était fait empereur après avoir été président légalement élu? Tout ici est encore une question d'envergure on devient le Napoléon qu'on peut.
Tenir et résister