Le Covid 19 est le fruit empoisonné du capitalisme financier

Tout d'abord, bien sûr le coronavirus SARS-CoV-2 est présent sur terre depuis des millénaires sur les animaux qui en sont porteurs : la chauve souris et ou le pangolin. Et on ne saurait en attribuer la création aux humains.

Par contre le développement de la maladie Covid19 contractée par les humains mis en contact avec ce virus est bien le résultat de l'activité humaine. Et sa propagation fulgurante est le fruit de la cupidité sans borne d'une partie de l'humanité occupée à accumuler toujours plus d'argent toujours plus vite.

Sans leur recherche de profit maximum à court terme, les financiers ("investisseurs" en langage Macronard) n'auraient pas imposé aux entreprises de délocaliser leur production en Chine où la main d’œuvre ("coût du travail" en langage libéral) est moins chère et où on est moins regardant sur la protection de la nature et l'environnement ("contrainte réglementaire"). Sans cette hausse de la demande de production, les Chinois n'auraient pas eu à venir s'entasser dans des villes de plus en plus gigantesques pour se rapprocher des lieux de production. Sans cet expansion urbaine, les habitants de ces villes ne se serait pas approchés jusqu'à les côtoyer des espèces animales porteuses du coronavirus.

Sans l'inaction de gouvernements Français et Européens parfois passifs souvent complices qui se sont succédé depuis une vingtaine d'années, on n'aurait pas connu cette désindustrialisation menée en sous main par des financiers toujours en quête de profits faciles et rapides. Sans ce transfert de production en Chine sur des secteurs aussi essentiels que le médicament ou les équipements sanitaires et de protection individuelle, on aurait pu faire face aux pénuries de masques, de respirateurs et de médicaments. Et l'on aurait pas eu le choc d'apprendre que la cupidité des actionnaires de laboratoires pharmaceutiques a conduit à ce que près de 90% de certaines molécules de médicament sont fabriquées en Chine ou en Inde.

Sans les contraintes imposées au nom du libre marché par des institutions Européennes dévouées à la cause des banquiers et des financiers en Europe on n'aurait pas connu ces politiques d'austérité budgétaire qui ont conduit à la privatisation et à la réduction des services publiques. Et il n'y aurait pas eu en France une baisse de 15% de lits (pour une augmentation de population de 10%) sur 15ans.

Ainsi c'est bien la cupidité de certains qui a conduit une grande partie de l'humanité à connaître l'une des pires crises sanitaires qu'elle a eu à endurer.

Macron a dit qu'il avait pris conscience de l'absurdité du système économique dans lequel nous vivons. Espérons juste que ce ne soit pas une prise de conscience qui s'évanouira lorsque aura disparu la peur de l'effondrement de son schéma mental libéral.

Hélas il y a fort à parier que ses réflexes pavloviens de banquier d'affaires reviendront très vite une fois la crise terminée.

Tenir et Résister

Le fruit du mal