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le cri du peuple

L'entreprise France de Sarkozy

1 Avril 2008 , Rédigé par jacques vingtras

"Sa petite entreprise ne connait que la crise...."

En septembre 2007, Fillon nous annonçait qu'il était à la tête d'un pays en faillite, certains journaux (plutot libéraux) n'hésitent pas à comparer le Prince Omniprésident au PDG de l'entreprise France, d'autres nous répétent à satiété que l'entreprise France est mal gérée ou qu'il faudrait gérer le pays comme une entreprise.....

Rappelons qu'un Etat n'est pas et ne sera jamais une entreprise et ce malgré les aspirations et les théories des néo-libéraux dont se revendiquent Sarkozy, Fillon et consorts.
Le but premier d'une entreprise est de réaliser du lucre (des bénéfices, de l'argent, du pognon) alors que celui d'un Etat doit être  tout autre.
L'Etat à travers ses structures et ses agents doit essayer d'apporter au plus grand nombre des services qui par essence ne peuvent être laissés aux mains de personnes privées : la Défense, la Justice, l'Education ou encore la Santé. Il devrait aussi protéger les plus faibles et assister les plus démunis (et oui l'assistanat n'est pas une maladie honteuse comme voudraient le faire croire Badinguet et sa bande).
Les libéraux aimeraient voir l'Etat tout du moins certains de ses services (les plus potentiellement lucratifs) mis en concurrence sur le marché comme si une nation pouvait être assimilée à une entreprise comme une autre. C'est déjà le cas dans des secteurs tels que ceux de l'énergie ou des transports. La vrai question est de savoir si tel ou tel secteur est vraiment du recours de l'Etat. On remarquera aussi au passage qu'à chaque fois où un service est sorti de la sphére publique (sauf peut être pour le téléphone), les grands perdants ont été les usagers devenus des clients comme par exemple pour l'eau.

Sarkozy et son gouvernement veulent aussi gérer l'Etat comme une entreprise. Plusieurs remarques viennent à l'esprit. 
Tout d'abord qui seraient les actionnaires de cette entreprise ? Les contribuables ou les détenteurs de bons du trésor et autres créances ?
Les contribuables, c'est  à dire tous les citoyens qui s'acquittent de la TVA et pas seulement les personnes soumises à l'impôt sur le revenu, ne peuvent en aucun cas être assimilés à des actionnaires encore moins à des investisseurs. Leur role vis à vis de l'Etat c'est de "contribuer" financièrement au bien public général et non d'attendre une retombée de dividendes sous une forme ou sous une autre. Ils ne seraient non plus être assimilés à des clients qui paient pour des services personnels ou personalisés.

Ensuite il semblerait que les ministres veulent passer d'une gestion administrative (peu efficace et couteuse en terme de pertes d'argent public) à une simple gestion comptable et financière. Ainsi on constate que c'est plus la recherche de gains financiers qu'une véritable recherche de rationalisation de l'efficacité qui a conduit la réforme de la justice.
Et que dire du diktat Sarkozyen du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux,qui reste sans fondement réel que celui d'une symbolique néo-libérale des plus absurdes.

Tenir et Résister


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A
Salut ! nouveaux internautes,on fait une virée chez les potes de Sarkostique.Et si on virait le PDG de France-république-bananière ? Un détenu a gagné son procès contre l' Etat , les Faucheurs d 'OGM ( dont nous sommes) ont intenté -ou subi volontairement, pour faire tribune- des procès. Eh bien , nous avons porté plainte contre Sarkö et vous invitons à vous joindre à nous : voir notre blog, au niveau de la photo de l'imposteur
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B
Je pense également que gérer l’Etat comme une entreprise<br /> pure et dure serait une erreur. J’estime que certains services doivent rester publics<br /> et non gérés par des entreprises privées qui ne recherchent que toujours plus<br /> de profit… Ouvrir (par exemple) l’énergie à la concurrence a été selon moi une aberration,<br /> et l’on s’est vite aperçu que les soi-disant avantages que devaient gagner les<br /> citoyens ont été remplacés par ceux des grands patrons : l’on nous répète<br /> sans cesse que l’ouverture de la concurrence sera bénéfique pour le pouvoir d’achat<br /> par la baisse signifiante des prix, mais l’on se rend de plus en plus compte<br /> (cf. les reportages incessants des médias en ce moment) que l’absence de réelle<br /> concurrence en France fait que le prix de nos biens et services sont bien plus élevés<br /> que la moyenne dans le reste de l’Europe…
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