Voici venir le joli mois de mai...
Quarante ans après le mouvement social qui avait bouleversé la société française, assistera-t-on à un nouveau soubressaut ?
Peut être. En effet on dénombre de plus en plus d'entreprises touchées par des mouvements sociaux déclenchés par des salariés lassés d'entendre un discours sur le pouvoir d'achat loin de leur réalité quotidienne.
Ainsi des actions revendicatives allant de la gréve illimitée au pique nique en passant par des débrayages voire parfois des affrontements ont été menées à L'Oréal, Carrefour, Champion, Intermarché, Monoprix, Bricorama, Conforama , Printemps, Tati, la Fnac, Valéo Eclairage, STMicroelectronics, Capgemini, Tests Holding, Brioche Pasquier, la SNCF, Safran et même la Caisse des Dépots.
N'oublions pas que le secteur public et en particulier l'éducation nationale n'est pas en reste.
Si l'on rajoute à cela les mouvements des pécheurs qui demandent que Sarkozy tienne les promesses qu'il leur avait faites en Novembre ainsi que les handicapés qui demandent que le Prince Omniprésident élu tienne les promesses du candidat UMP faites lors du débat d'entre deux tours qui avait déclenché, on s'en souvient, la colére de Ségoléne Royal (qui aura couté en partie à cette dernière sa victoire).
On doit reconnaitre que tous ces mouvements sporadiques et éparpillés ne constituent en rien les fondements d'une "révolution" comme celle qu'on a connue en 1968. Mais ils n'en restent pas moins l'expression de plus en plus forte d'un sentiment de ras le bol de la part de salariés qui déchantent devant les promesses non tenues de lendemains qui chantent.
On peut toujours réver d'un rassemblement de tous les syndicats qui laissant tomber un instant leurs querelles décideraient d'une action nationale à grande échelle.
Rappelons nous que dans révolution il y a "réve" et "évolution"
Tenir et Résister