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le cri du peuple

Cent jours dans le jus

25 Août 2007 , Rédigé par jacques vingtras Publié dans #lecridupeuple

Le 6 mai 2007 Nicolas Paul Sarkozy de Nagy Bocsa était élu président de la republique avec 53% des suffrages exprimés.

Le 16 mai au terme d'une cérémonie avec essuyage d'une larme fictive à l'oeil de Madame il était intronisé président de la République de France.

Depuis c'est le déchainement des chaines de télévisions de plus en plus enchainées à un pouvoir qui tend à devenir unique . On pensait avoir tout vu en matière de flagornerie, de soumission, de complaisance  ou de servilité journalistiques mais on se trompait.Et les cent jours qui viennent de se passer nous ont montré que l'on peut toujours avoir pire.

Il n'est plus question de super ou hypermédiatisation avec Sarkozy on atteint un niveau nettement supérieur qu'ont franchi seuls quelques grands démocrates tels Staline, Mao ou Ceaucescu en leur temps avec les moyens qu'ils avaient.

Depuis sa prise de fonction (pouvoir ?) pas un journal télévisé du matin du midi ou du soir qui ne nous ait conté les exploits, les visites ou les dires du locataire de l'Elysée, pas un quotidien ou hebdomadaire qui n'ait produit un reportage, une enquête ou une image sur Sarkozy, sa personnalité, sa femme, ses amis ou, s'il en avait un, son chien ou son chat.

Il faut dire que l'ex-ministre de l'intérieur ne se ménage pas et ne nous ménage pas. Il pourrait rependre à son compte le titre d'un journal collaborationiste de l'occupation : "Je suis partout". Depuis cent jours c'est un véritable feu d'artifice. Le matin président de la république en visite à l'étranger voulant imposer sa vision de l'Europe ou du Monde, l'après midi le voila supernégociator rencontrant les syndicats d'une entreprise en difficulté pour finir le soir tançant un ministre ou sous ministre pour une déclaration mal venue. D'un enterrement au tour de France, du tour de France à un enterrement puis à un picnic avec Bush pour revenir à un enterrement (décidement il va reprendre le sobriquet du regretté Jean Claude Brialy : le père Lachaise) et retourner se faire photographier sur un canoé avec son fiston (Cliché retouché pour être publié  dans le "Paris Match" de son frère et ami Lagardère) on voit sa tronche sur tous les murs et tous les écrans de France  ou même d'ailleurs.

Il aime le compassionnel si l'on en juge par toutes les personnes qui ont été invitées à l'Elysée pour se faire photographier avec lui sur le perron : les enfants d'Ingrid Bétancourt à qui il a répété toute sa détermination pour faire libérer l'ex candidate écologique en Colombie (apparement c'était plus facile de raccrocher les wagons dans la libération des infirmières Bulgares qui était déjà pratiquement acquise par la communauté Européenne que d'aller négocier avec les FARC ou le président de Colombie), les parents du petit Inis victime d'un pédophile récidiviste (l'occasion pour lui de faire croire qu'il agit en rajoutant une septième modification du code pénal) ou la veuve du marin pécheur mort lors de la collision de son bateau avec un cargo au pavillon de complaisance.

De l'émotion, des larmes en perspective? Et hop, poussez vous et ne génez pas les photographes, il arrive illico (en hélico) presto. La bise à la veuve, la longue poignée de main avec le visage grave qui va bien. C'est bon ou on la refait ? Vous envoyez ça à toutes les télés et à tous les journaux. Et le peuple voit enfin qu'il a un président qui, même s'il prend des vacances de rêve financées par des amis, est très proche de lui.

 Seulement voila malgré son hyperactivité le prince président Badinguet Sarkozy n'a pas réussi à faire repartir la sacrosainte croissance et en plus la seule mesure qui aurait du profiter au plus grand nombre dans le paquet (cadeau) fiscal s'est trouvée recalée par le conseil constitutionnel (présidé rappelons nous au passage par le fidèle parmi les fidéles de la Chiraquie : Jean Louis Debré). Et ce n'est rien si l'on en croit le programme avancé par Sarkozy lors de la campagne présidentielle, le plus dur et douloureux reste à venir : modification du code du travail, les Franchises Médicales ou encore l'instauration de la TVA Sociale.

Et la tache sera plus ardue pour lui. Compte tenu de son omniprésence actuelle dans les média on voit mal comment il va pouvoir faire pour nous masquer ses réformes derrière son image.

Il y a fort à parier que d'ici à la fin de l'année sa cote de popularité va décroitre.

Avec quelque moments particulièrement attendus telle la publication de l'étude de l'INSEE sur le chômage (Etude qui devait sortir initialement en Avril mais dont  l'institut national avait mystérieusement préféré  différer la publication pour l'automne)

Autre chose : on notera que Nicolas Sarkozy sera le premier président de la république (à ma connaissance) à se rendre aux universités d'été du MEDEF syndicat des grands patrons. On peut ainsi mesurer les liens étroits qu'il entretient avec le patronnat.

Tenir et Résister

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L
ben, lui au moins, il a pas besoin de se réconcilier avec ses pôtes du Medef ... l'a jamais été faché ... pitaing, à la même tribune Mame Laulau, Ptit Nicolas, Notre Dame du Marais, Notre Dame de Paris , sans compter les vieilles momies genre Rocard , ça t'aurais une de ces gueules ....
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