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le cri du peuple

La fatalité du libéralisme ou le choix d'en sortir

20 Avril 2007 , Rédigé par jacques vingtras Publié dans #lecridupeuple

La campagne électorale qui s'achève, au moins dans sa première phase, a tenu plus du combat médiatique sur la forme, dans lequel les candidats, principalement les favoris, auront plus joué de leur image que  parler du fond : leur projet. Mais n'est ce pas un peu le principe même de l'élection présidentielle, qui se veut la rencontre d'une personnalité avec le peuple, qui pousse les postulants à se mettre en avant au détriment de leur programme?

Ainsi par la volonté du candidat donné comme le grand favori de la compétition par les sondages et média, le débat a été le grand absent de cette campagne.Peut être le président de l'UMP  redoutait-il que la confrontation avec les autres projets ne l'oblige à fixer son programme et le prive de la grande souplesse et liberté de promettre dont il a joué tout au long  de la campagne.

Mais ne nous y trompons pas, les élections présidentielle et législatives qui suivront sont, en 2007, et peut être comme ça ne l'a jamais été sous la cinquième république, un véritable choix de socièté.

 

Et ce choix est clair : ancrons nous le société française de façon  irrémédiable et dans la durée  dans le libéralisme décomplexé et quasi universel avec Sarkozy, Le Pen  ou (même s'il ne le dit pas explicitement) Bayrou  ou alors tentons nous , d'en limiter la portée, d'en atténuer les effets néfastes pour les personnes les plus faibles et d'en combattre les domages qu'il peut occasionner dans  la société avec la gauche, même d'une manière plus restreinte avec Royal?

La droite dans son ensemble ainsi que certains prétenduement à gauche, relayés il est vrai par une grande partie des médias, oeuvrent pour ancrer dans l'esprit des français l'idée que le libéralisme est une fatalité à laquelle notre pays ne peut échapper sous peine, mondialisation oblige, de voir notre économie s'effrondrer et prendre un retard irratrappable dans la course à l'enrichissement.

La seule et vraie pensée unique dénoncée dans les discours jadis par le candidat Chirac mais renforcée par les actions du président Chirac est bien celle qui fait de la loi du marché la seule possible et universelle.

Le néo libéralisme économique dont se revendiquaient encore récemment Sarkozy et Bayrou, avant de taire, le temps d'une campagne, leurs aspirations à voir triompher la libre concurrence; c'est laisser le marché faire fonctionner l'économie et réduire le role de l'état aux seules missions de justice, de police, de défense et aussi en partie d'éducation ou de santé.

La loi du marché est celle qui permet à l'offre ou plutot aux offres de certains mis en concurrence de rencontrer à un prix d'équilibre la demande d'autres aussi en concurrence et cela sans intervention extérieure étatique ou autre. L'économie serait ainsi composée d'une infinité de marchés, pour les produits, les services mais aussi pour les facteurs de production comme l'énergie ou la main d'oeuvre sur lesquels les acteurs seraient libres d'agir à leur guise d'où la notion de libéralisme.

Mais si la  théorie peut s'avérer  plaisante,  dans sons application la réalité des faits s'avère beaucoup moins réjouissante pour une partie importante de la population .

Dans la réalité le libéralisme c'est  :

une libre concurrence  de l'offre, sensée faire baisser les prix pour le  consommateur, faussée par quelques entreprises qui, occupant une position de quasi monopole; n'hésitent pas à s'entendre pour imposer leur prix; comme pour le téléphone portable par exemple

Monique B. licenciée après 15 ans  dans un grand groupe de l'agro-alimentaire  qui, pour verser aux actionnaires, à la recherche d'appréciables profits à court terme, des dividendes plus importants , a décidé de moins investir dans son outil de production et donc dans son avenir, de délocaliser dans les pays où la main d'oeuvre est moins chére (loi du marché oblige) et de licencier une partie de son  personnel alors même qu'il vient de faire des bénéfices

Eugènie S, retraitée de 79 ans habitant un petit hameau dans les Alpes qui doit  faire chaque jour 2 km à pied pour aller chercher son courrier dans sa boite aux lettres sur la place du village voisin parce que les services publics (qui n'ont pas encore été concédés à des entreprises privées)  doivent développer leur compétitivité face à l'ouverture du marché et n'assurent plus le service dans certains secteurs sous pretexte qu'il n'est pas rentable

William S, habitant à Londres, qui pour gagner le minimum vital cumule trois emplois dans le nettoyage et la sécurité et qui sait ce qu'est un marché du travail déréglementé où, libéralisme et chomage obligent, les salariés sont forcés de se plier à la volonté des employeurs et d'accepter des contrats de travail précaires (tel le contrat de travail unique de Sarkozy ou universel de Bayrou) pour des emplois à temps partiels avec des salaires maintenus bas pour bénéficier des allégements de charges sociales

Une croissance du PIB,due en partie au transfert d'activité de service public vers le secteur privé et de la sphére privée vers la sphére marchande (les fameux services à la personne) mais une richesse nouvelle mal répartie dont profite pleinement une minorité de plus en plus restreinte d'actionnaires et de rentiers

Helen S. habitant Chicago aux USA, qui comme 48 millions de ses concitoyens, ne bénéficie d'aucune couverture sociale parce que ne gagnant pas assez pour se payer une assurance privée

Rémi G. qui ne comprend pas pourquoi alors qu'il travaille (à mi-temps certes) il ne parvient pas à gagner plus de 522 € (soit en dessous du seuil de pauvreté de 750€ mais au dessus du RMI à 440,86€) et qui vient grossir les rangs des travailleurs pauvres qui sont l'apanage d'une société d'économie libérale

Mohamed J. qui nouveau chomeur de 46 ans,  se demande ce qu'il deviendrait dans une société où règnerait  la compétition et l'individualisme qui exclut rapidement d'un systéme de solidarité rebaptisé "assistanat" par les tenants du libéralisme très limité dans le temps

 

Alors citoyennes et citoyens de ce pays ne croyez pas aux beaux discours de la droite et votez pour un candidat ou une candidate pour qui le libéralisme n'est pas une fatalité absolu.

Tenir et Résister

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R
on a 2semaines pr le battre!il faut s'activer!
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J
Le 22 avril, il sera trop tard. Trop tard pour déplorer notre dispersion. Trop tard pour regretter notre inaction. Trop tard pour s’apercevoir que l’élection présidentielle s’est faite sans nous, malgré nous.<br /> Nous refusons cette défaite trop souvent annoncée. Nous n’admettons pas que l’on vote à notre place. Nous n’acceptons pas que des sondages fabriquent une élection. Et nous ne tomberons pas dans le piège tendu par cette droite qui domine ou influence la plupart de nos grands médias. Car tout est fait, dans cette campagne, pour démobiliser la gauche et désespérer ses électeurs. Rien n’est épargné à Ségolène Royal. Ses déclarations comme ses silences, son entourage comme son compagnon, sa simplicité comme sa franchise, sa féminité comme sa fermeté : tout est prétexte en face à caricature et à moquerie. Tout est bon pour alimenter le mépris social et le dédain sexiste.<br /> Qu’elle prenne le temps d’écouter les Français, et on la soupçonne de n’avoir rien à dire. Qu’elle annonce longuement son pacte présidentiel, et la question du chiffrage vient opportunément occulter le détail de ses engagements. Qu’elle-même ou son entourage soient victimes de procédés de basse police, et on préfère retenir l’air de la calomnie plutôt que de s’alarmer pour la démocratie. Qu’elle assume son identité de socialiste, et on lui reproche de se plier à un appareil. Qu’elle revendique sa part de liberté, et on l’accuse de se méfier de sa famille. Qu’elle réussisse un meeting électoral ou une émission télévisée, et on lui oppose immédiatement des enquêtes d’opinion aussi fluctuantes qu’incertaines.<br /> Nous ne nous laisserons pas intimider. Dès le premier tour, nous voterons pour Ségolène Royal et nous appelons à faire de même, à le faire savoir et à faire campagne. Car nous voulons que, cette fois, la gauche gagne. Nous parions sur cette gauche plus exigeante avec elle-même et plus à l’écoute des siens, qui a appris de ses échecs, de ses illusions et de ses divisions, une gauche ambitieuse et audacieuse. Et nous savons que ce n’est pas n’importe quelle droite qui risque de l’emporter.<br /> Jamais candidat de droite n’aura à ce point symbolisé la régression sociale. Nicolas Sarkozy est, tout à la fois, le candidat du pouvoir financier, du pouvoir personnel et du désordre mondial. Soutenu par la nouvelle aristocratie financière, il incarne la soumission de la politique à l’argent. Favorable à un renforcement des pouvoirs présidentiels, il incarne la tentation du césarisme contre l’approfondissement de la démocratie. Engagé aux côtés de l’actuelle administration américaine, il incarne le risque des aventures impériales, du choc des cultures et de l’affrontement des peuples. C’est le candidat de la peur. Des peurs qu’il exploite – celles de l’avenir, du monde, de l’étranger, des jeunes – mais aussi des peurs qu’il inspire en convoquant l’imaginaire de l’homme fort, du chef vindicatif et exalté, épris du pouvoir et de lui-même.<br /> Contre ce danger, Ségolène Royal est la candidate de l’espérance. Elle l’a fait naître en défendant une démocratie participative où les citoyens sont reconnus experts de leurs problèmes. Une espérance à la fois sociale et écologique, éthique et démocratique, française et européenne, ne sacrifiant pas les conditions de vie et de travail à la modernisation économique. L’espérance d’une république nouvelle, rompant avec un présidentialisme étouffant pour un parlementarisme vivant. L’espérance d’une démocratie qui ne se réduirait plus à un pouvoir personnel, avec ses courtisaneries, ses impunités et ses privilèges. L’espérance d’une France enfin réconciliée avec son peuple, ses quartiers, ses travailleurs et sa jeunesse dans sa diversité.<br /> Mais l’indifférence peut tuer l’espérance. Depuis 2002, nous sommes prévenus, et nous n’avons plus d’excuse. Nous savons que cette élection sera ce que nous en ferons. Il n’est plus temps de se faire plaisir, en perdant de vue l’enjeu décisif. Nous affirmons qu’il n’est de soutien entier que critique, de loyauté que lucide, de solidarité qu’indépendante, et nous resterons fidèles à cet engagement. Nous disons aussi que le second tour se joue dès le premier tour.<br /> Cette élection n’est pas ordinaire et elle engage, à travers le sort de la France, un peu de l’avenir du monde. C’est pourquoi, contre une droite d’arrogance, nous appelons à choisir, dès le 22 avril, une gauche d’espérance, en votant Ségolène Royal.<br /> autres raisons : http://poly-tics.over-blog.com/
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